Tout savoir sur le nouveau dispositif « Mon Bilan Prévention »

En réponse à l’engagement pris par le Président de la République et après une phase d’expérimentation dans les Hauts-de-France entre octobre et décembre 2023, le programme Mon Bilan Prévention a été étendu à l’ensemble du pays depuis janvier 2024. Quelle est la nature concrète de ce dispositif ?

Il s’agit d’offrir à des individus se situant dans des périodes clés de leur vie (entre 18 et 25 ans, 45 et 50 ans, 60 et 65 ans, et 70 et 75 ans) l’opportunité de passer en revue leur état de santé avec un professionnel. Ce professionnel peut être un médecin généraliste, un infirmier, une sage-femme ou un pharmacien. Le rapport de ce bilan doit être communiqué au médecin traitant si celui-ci n’a pas été impliqué dans l’évaluation. La participation des patients et des professionnels est volontaire. Pour indiquer leur participation au programme, les professionnels doivent accéder à l’espace dédié du ministère, en utilisant leur carte CPS ou e-CPS. Il est recommandé aux professionnels de santé de signaler leur implication dans ces consultations de prévention à leur fournisseur de services de prise de rendez-vous en ligne afin que cela puisse être mentionné dès la réservation.

La consultation est prévue pour durer entre 30 et 45 minutes et est tarifée à 30 euros. Elle bénéficie d’une prise en charge intégrale par l’Assurance maladie.

Généralement, la consultation se déroule en trois phases distinctes :

La première étape consiste à identifier les risques individuels, en mettant notamment l’accent sur ceux considérés comme prioritaires dans une approche de santé publique : maladies cardiovasculaires, vaccination, niveau d’activité physique, sédentarité, habitudes alimentaires, et addictions. Cette phase peut également englober toute préoccupation spécifique du patient, telle que la santé mentale, la santé sexuelle, ainsi que les facteurs environnementaux influant sur la santé (logement, emploi, etc.). Pour faciliter cette étape, un auto-questionnaire est disponible sur le site du ministère, que le patient peut remplir avant la consultation ou sur place. Le professionnel dispose également de fiches d’aide pour évaluer les risques en fonction de l’âge, ainsi que de documents thématiques sur les principaux sujets de prévention, téléchargeables depuis le site ministériel. Cette première phase s’achève par l’identification d’un ou deux sujets prioritaires à aborder.

La deuxième étape consiste en un entretien motivationnel centré sur les sujets prioritaires, mené selon les techniques de l’intervention brève. L’objectif est de renforcer la motivation du patient. Le professionnel peut utiliser un livret d’accompagnement et éventuellement se servir d’une plateforme d’e-learning offrant des mini-modules de formation (à venir) pour soutenir cette démarche.

La troisième étape implique l’élaboration d’un plan personnalisé de prévention en collaboration avec le patient. Ce plan identifie les objectifs prioritaires, les actions concrètes à entreprendre, ainsi que les professionnels, institutions ou associations susceptibles de contribuer à sa mise en œuvre. Ce plan est intégré dans le Dossier Médical Partagé (DMP). Il est recommandé de prévoir entre 20 et 30 minutes pour sa rédaction.

Facturation supplémentaire

Aucun autre acte ne peut être facturé en plus du bilan de prévention, sauf dans deux situations :

Effectivement, la réalisation d’un acte de prévention dans le cadre d’un programme de santé publique est une exception. Cela inclut :

  • La vaccination effectuée par les sages-femmes, les pharmaciens ou les infirmiers.
  • La réalisation d’un frottis cervico-utérin dans le cadre du dépistage par les médecins et les sages-femmes.
  • La remise du kit DOCCR (dépistage organisé du cancer colorectal) par le pharmacien.

La réalisation d’un acte relatif à un diagnostic réalisé ou suspecté au décours du bilan de prévention. Cela comprend :

  • Une consultation avec examen clinique et prescription d’examens complémentaires pour les médecins et les sages-femmes (G, GS, C, CS – hors consultations complexes et très complexes).
  • Un électrocardiogramme pour les médecins.

L’Équipe SERELYON

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